
Il s’agit de l’ajustement de l’espacement entre toutes les paires de lettres d’une police de caractères. En français on appelle ça le crénage.

La base :
Pour un bon équilibre visuel dans un mot, la distance entre une lettre droite et une lettre ronde doit être plus grande que celle entre deux lettres rondes.

À quoi bon ?
Pour une utilisation de traitement de texte, le kerning a déjà été réglé par le dessinateur de caractères pour obtenir un beau gris typographique ; laissons faire les pros.
Mais dans le cadre d’une création de logo, de signalétique ou de titrage, le graphiste voudra ajuster les espacements entre chaque lettre s’il recherche un résultat visuel parfait : il modifiera alors le kerning lettre après lettre.

Comment qu’on fait ?
Nous parlons ici d’ajustements visuels et optiques et non pas mathématiques : l’exercice consiste à égaliser visuellement tous les espaces négatifs entre les lettres pour rendre le texte plus agréable à l’œil et en améliorer sa lisibilité.

Écrivons un mot.

Remplissons mentalement d’eau tous les espaces entre les lettres.

Le but est d’accueillir le même volume d’eau entre chaque lettre en les déplaçant de gauche à droite.

La principale difficulté est de réussir à arrêter de lire le mot pour n’y voir plus que des formes et contreformes.
Comme pour la plupart des choses, la clé pour maîtriser le crénage, c’est l’expérience. Bientôt votre œil reconnaîtra immédiatement un mauvais kerning, mais attention, c’est autant un talent qu’une malédiction…

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